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-45  %

c’est la réduction d’émissions de CO2 nécessaires depuis les niveaux de 2010 jusqu'en 2030 pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement planétaire à 1,5°C.

Source : GIEC

1,5  °C
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Pourquoi ces seuils ? Car d’après le GIEC et comme on peut le voir dès aujourd’hui avec la multiplicité des évènements météorologiques extrêmes alors que nous sommes qu’à +1.1°, chaque dixième de degré supplémentaire entraîne de lourdes conséquences sur les biodiversités et donc l’économie mondiale.

Au-dessus de 2°C, on s’expose à des évènements physiques tels que la fonte complète de l’Arctique, créant des boucles de rétroactions, des mécanismes inarrêtables qui accéléreront le dérèglement climatique. Souvenons qu’il y a seulement 20 000 ans la moitié de la France était sous les glaces.

L'objectif défini dans l'Accord de Paris lors de la COP 21 est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C , de préférence à 1,5 degré Celsius d'ici 2100, par rapport au niveau préindustriel.

5700  Mds

Ce sont les investissements nécessaires par an au niveau mondial pour financer la transition climatique.

USD par an jusqu'en 2030 au niveau mondial.

Source : IRENA

Pour limiter le réchauffement climatique il est préconisé d’atteindre une neutralité carbone à horizon 2050. C'est-à-dire atteindre un équilibre entre les émissions de carbone et l'absorption de celui-ci par les puits de carbone. L'utilisation de neutralité carbone ne peut se faire qu'au niveau de la planète, au niveau des institutions financières et entreprise de manière générale, on parle de contribution à la neutralité carbone, comme le souligne l'ADEME dans sa note de mars 2021.

Afin de contribuer à la neutralité carbone, le rôle des institutions financières peut se décomposer en deux grands objectifs :

- Réduire leur financement dans les activités fortement émissives en gaz à effets de serre ;

- Accompagner les entreprises dans leur transition grâce à l'engagement et le dialogue ;

- Augmenter les investissements dans les activités considérés comme bas-carbone et les activités qui permettent le "verdissement" ou la réduction des missions d'autres activités

Politique Climat

Objectif

Objectifs mis en place  

Des méthodologies ont été développées pour évaluer la compatibilité d’un portefeuille de prêts avec des objectifs environnementaux tels que l’accord de Paris. De nombreuses méthodologies existent avec différentes approches et différents scénarios de référence et il n’y a pour l’instant pas de consensus scientifique ou réglementaire pour en privilégier un. Le calcul d’alignement d’un portefeuille de prêts permet d’évaluer si les activités financées suivent un rythme de transformation, de décarbonisation, vis-à-vis d’un scénario de référence.

Le calcul d'intensité carbone d'un portefeuille permet de rapporter les émissions de CO2 de celui-ci à sa taille.

Le comité scientifique et d’expertise a émis des recommandations pour une bonne définition d’une stratégie d’alignement.

Participation aux alliances Net Zero  

La Net zero asset managers initiative est un programme lancé en décembre 2019 dans le cadre de l'initiative financière du Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP-FI). En rejoignant l'alliance, les gestionnaires d'actifs signataires s'engagent à aligner leurs investissements et portefeuilles sur les objectifs zéro émission nette d'ici 2050.

Suivi des objectifs

Plusieurs métriques peuvent etre utilisées afin de rendre compte de la progression des acteurs par rapport aux engagements qu’ils ont pris.

Empreinte et intensité carbone  

L’empreinte carbone correspond aux émissions carbones générées de manière directe ou indirecte par une entité. Généralement elle est exprimée en équivalent CO², c’est à dire qu’elle présente les émissions de tous les gaz à effet de serres de l’entité exprimés en CO². Ces émissions peuvent être divisées en 3 scopes.

  • Le scope 1 correspond aux émissions directes.
  • Le scope 2 correspond aux émissions indirectes liées aux consommations énergétiques.
  • Le scope 3 regroupe les autres émissions indirectes. Pour les institutions financières notamment, il est important de diviser ce scope 3 en deux parties.
    • La première correspond aux émissions indirectes opérationnelles des institutions financières (émissions de déchets, déplacements des employées…). Dans le GHG protocol cela correspond au scope 3.1 jusqu’au scope 3.14.
    • La seconde partie correspond aux emissions indirectes financées. Cela revient à calculer le scope 1, 2 et 3 des entreprises financées par l’institution financière à hauteur de la part qu’elle finance. Dans le GHG protocol cela correspond au scope 3.15.

La majeure partie des émissions générées par une institution financière correspond à ses émissions indirectes financées.

Cette métrique est notamment utilisée pour mesurer l’objectif de contribution à la Neutralité carbone. Pour rappel l'utilisation de neutralité carbone ne peut se faire qu'au niveau de la planète, au niveau des institutions financières et entreprise de manière générale, on parle de contribution à la neutralité carbone, comme le souligne l'ADEME dans sa note de mars 2021. Afin de faire ce suivi de contribution, l’institution doit calculer d’un coté l’empreinte carbone de son institution et de l’autre sa compensation carbone, correspondant aux puits de carbone qu’elle va générer pour compenser les émissions de gaz à effet de serre.

L’intensité carbone revient à présenter les calculs d’émissions carbones par rapport à la production de l’entité. Selon les méthodologies certaines institutions ou associations présentent ce chiffre comme l’empreinte carbone par euro investi en mettant en dénominateur l’argent injecté par la banque dans l’économie (à travers les prêts, les investissements et les placements immobilier).

Emissions évitées  

Sont appelées « émissions évitées » d’une organisation les réductions d’émissions réalisées par ses activités, produits et/ou services, lorsque ces réductions sont réalisées en dehors de son périmètre d’activité. Ces dernières années, de plus en plus d’entreprises revendiquent des émissions évitées pour souligner leurs participations à l’effort mondial de décarbonation. Retrouvez la note explicative de ACT, projet de Finance Climact, sur le sujet.

Température implicite  

Les calculs de températures s’appuient sur les calculs d’émissions carbones et sur les stratégies climatiques des institutions financières qui permettent de définir la performance climatique d’une entité. Un ou plusieurs scénarios climatiques sont ensuite définis. La performance climatique est ensuite comparée à ces scénarios pour donner la température du portefeuille. Ces calculs peuvent etre réalisés sur l’ensemble du portefeuille ou réalisée par secteur.

Financement climat

Exposition par secteur  

L’exposition à un secteur permet de déterminer combien d’investissement / financement sont présents dans le stock d’une institution financière en fonction du secteur d’activité de l’émetteur financé.

Pas d'indicateurs agrégés sur ce sujet pour le moment. Vous pouvez retrouver les suivis d'exposition individuel des acteurs sur la partie "suivi des engagements individuels" de ce site.

Montants éligibles à la Taxonomie  

La Taxonomie européenne permet la classification des activités économiques considérées comme durables sur le plan environnemental, applicable à l’ensemble des pays membres. Lancée à l’initiative de la Commission européenne, la Taxonomie définit ainsi des critères par secteurs d’activité pour harmoniser la définition des investissements considérés comme durables.

Pour être considérée comme durable sur le plan environnemental, une activité doit : i) répondre à l’un des six objectifs de la taxonomie, ii) ne causer aucun dommage collatéral à un des 5 autres objectifs (DNSH) et iii) se conformer aux garanties minimales du droit social, iv) respecter les critères techniques et seuils définis par activité.

En janvier 2022, la Taxonomie est entrée en application sur les deux premiers objectifs. Les quatre suivants doivent entrer en application début 2023.

Certaines sociétés de gestion ont décidé de mettre en place ce calcul de manière volontaire en amont de son application réglementaire.

Pas d'indicateurs agrégés sur ce sujet pour le moment. Vous pouvez retrouver les suivis d'exposition individuel des acteurs sur la partie "suivi des engagements individuels" de ce site.

Fonds  

Les fonds sont des organismes de détention d'actifs financiers. Ils fonctionnent en émettant, auprès des épargnants, sous forme d'actions, des titres de propriété qui représentent une part de leur portefeuille. Les acquéreurs sont informés des différentes modalités du fonds en amont, notamment la politique de gestion et les objectifs recherchés.

Les fonds environnementaux intègrent des enjeux de cette nature au sein de leurs objectifs.

71,2 Mds d'euros sont investis dans des fonds environnementaux

Soit 1,8% des encours en 2021

Les obligations  

Les obligations sont des prêts émis par des entreprises sur les marchés financiers. Des conditions extra-financières peuvent être adossées aux obligations lors de leurs émissions. Cela permet donc à des investisseurs de choisir de soutenir des entreprises et des projets suivant des critères définis, environnementaux ou sociaux par exemple.

96 Mds d'euros sont investis dans des obligations vertes

Soit 2,5% des encours en 2021

Les labels  

La labellisation d'un fonds permet à un acteur de certifier le processus de gestion et de la sélection des émetteurs présents dans son portefeuille en fonction des différents critères requis par chaque label.

Labelliser un fond est le gage du respect du cahier des charges propre à chaque label et permet de rassurer les clients dans leur sélection de produits responsables.

Le label Greenfin permet d'investir dans des fonds qui respectent des critères environnementaux. Une des particularités du label Greenfin est qu'il exclut les fonds qui investissent dans les énergies fossiles ou le nucléaire.

12 Mds d'euros sont investis dans des fonds labellisés Greenfin

Soit 0,32% des encours en 2021